J'ai fini mon Rilke.
Ça m'a pris un an, au final. J'ai pris soin de le lire en allemand, tout en ayant un regard sur ̶l̶e̶ ̶d̶i̶c̶t̶i̶o̶n̶n̶a̶i̶r̶e̶ la traduction de Claude Vigée (un effort de re-poésie qui me paraît surhumain, cf. lien).
Hugo est solaire, dominateur, illuminant ses lecteurs et dissipant toutes ombres ; Rilke est dans un chaos intime nourricier, dans ses ombres il souligne les filaments qui le relient (et nous relient) au Tout. Il est un, intègre dans sa fragilité. Je cite Hugo mais j'aime Rilke.
Comment ai-je connu Rilke, alors que son nom n'a jamais été prononcé de mon temps à l'EdNat ? Par l'entremise du jeune Fred Uhlman (L'ami retrouvé), qui passait ses beaux jours d'été à l'ombre des coteaux, entre Moselle et Neckar, à lire Rilke ou Hölderlin. La curiosité m'était toujours restée, elle est étanchée. Et, oui, TK, ne t'inquiète pas, je vais lire Schiller.
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