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Wednesday, March 20, 2013
Relu : Apostille au Nom de la Rose
Je l'avais lu en classe de Première. Je me souviens de cet échange, avec mon meilleur ami, à l'époque : «
— Tu l'as lu, l'apostille ?
— Ouais.
— Et alors ?
— Ça donne envie d'écrire.
— Pareil ! »
Je pense depuis quelques années à écrire un texte de remerciement à mes meilleurs professeurs. Ce serait assez injuste, envers tous ceux que je ne pourrais pas citer ;-)
En tous cas, il y aurait une ligne « Jean-Claude P., professeur de 1ère S au Lycée St-Jean, mes remerciements pour m'avoir fait lire l'Apostille au Nom de la Rose et découvrir Umberto Eco. »
Toujours est-il qu'en 1983, Umberto Eco accepte de nous livrer dans ce petit livre (90 pages) quelques secrets de fabrication de son roman à succès de 1980, ainsi qu'un regard critique sur son travail d'auteur : d'autres sites vous expliqueront mieux le contenu. Pour aujourd'hui, j'ai choisi d'en tirer quelques citations.
Un titre doit embrouiller les idées, non les embrigader.
L'auteur devrait mourir après avoir écrit. Pour ne pas gêner le cheminement du texte.
Je définirais l'effet poétique comme la capacité, exhibée par un texte, de générer des lectures toujours différentes, sans que jamais on en épuise les possibilités.
Les livres parlent toujours d'autres livres, et chaque histoire raconte une histoire déjà racontée.
Il faut se créer des contraintes pour pouvoir inventer en toute liberté.
La vérité est que les personnages sont contraints d'agir selon les lois du monde où ils vivent et que le narrateur est prisonnier de ses prémisses.
[à propos de son narrateur] Faire tout comprendre par les mots de quelqu'un qui ne comprend rien.
L'art, c'est la fuite hors de l'émotion personnelle, Joyce comme Eliot me l'avaient enseigné.
Et Dieu qu'ils sont insupportables ces poèmes dits par des acteurs qui, pour « interpréter », ne respectent pas la mesure du vers, font des enjambements récitatifs comme s'ils parlaient en prose, suivant le contenu et non le rythme.
[...] écrire cent pages dans le but de construire un lecteur adéquat pour celles qui suivront.
[riant de son lecteur] Alors, tu devras être mien, tu éprouveras le frisson de l'infinie toute-puissance divine qui rend vain l'ordre du monde.
[à propos du roman expérimental] l'inacceptabilité du message n'était plus le critère roi pour une narrativité (pour tout art) expérimentale, car l'inacceptable était désormais codifié aimable.
Mon Dieu, mais à qui s'identifie un auteur ? Aux adverbes, bien sûr.
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