Personal notepad about linguistics, literature, art and basically anything that I want to comment upon. You're welcome to comment or post as guest. Posts might be in any language. This is a personal blog, unrelated to anything professional.
Friday, November 25, 2022
Umberto Eco et la sémiotique (citation)
Friday, July 29, 2022
Get the fundamental rights
Sunday, July 10, 2022
Lus: Mémoires de Richard Feynman
- Surely, you're joking Mr. Feynman!
- What do _you_ care what other people think?
Deux recueils d'anecdotes de la vie de Richard Feynman, par lui-même. Il ne s'agit pas à proprement d'une biographie vu que la progression n'est pas chronologique et que de larges pans sont oubliés, il s'agit plutôt de mémoires, visant à édifier les lecteurs sur la science et sur son apprentissage, plaçant la curiosité, le doute et l'expérience au coeur de toute réussite.
C'était avant tout un esprit curieux et rationnel, qui ne se la laissait pas dicter. Ces deux livres sont pleins d'anecdotes sur son travail académique, non-académique, son travail de professeur, son travail d'ingénieur (mise en pratique des savoirs), et même sa vie personnelle, toujours avec une rationalité et une curiosité extrêmes.
On apprend ainsi comment il se mêle à la communauté italienne de son quartier sans même parler italien, comment il apprend à séduire des femmes dans un casino de Las Vegas, comment il analyse l'explosion de la navette Challenger, comment il remet en cause les coffres-forts utilisés par l'armée, comment il fait changer tout le système d'enseignement supérieur du Brésil en 1 seule conférence, comment il remet en cause une théorie d'Einstein devant Einstein (invité à la dernière minute sans qu'il le sache), comment il apprend le japonais, l'espagnol puis le portugais, comment il décrypte les oeuvres d'art des lieux de débauche de son voisinage, comment il améliore les méthodes de calculs (pré-)informatiques au beau milieu de la fabrication de la bombe nucléaire, comment il a affronté la mort par maladie de sa jeune épouse, comment adolescent les gens de la ville entière venaient lui demander de réparer leurs postes de radios, etc.
C'est un vrai régal à lire, car le coquin ne manque pas d'humour et d'humanité. Le tout en environ 600 pages que j'ai avalées en quelques jours et que je vous recommande.
Lu : La fabrique du crétin : vers l'apocalypse scolaire, JP Brighelli
Je répète ce que j'avais dit lors de la parution de La désinstruction nationale, de René Chiche : il s'agit d'un sujet pratiquement absent du débat public, alors qu'il devrait en constituer l'un des éléments majeurs, peut-être même le premier. Les deux livres, quoique différents et émanant d'auteurs aux conceptions assez éloignées, partagent largement les constats et l'analyse des causes.
Tuesday, July 5, 2022
Tout gant est fait pour être retourné
Tout gant est fait pour être retourné. Tout gant non-retourné est une occasion perdue. Retournez les gants ! et aussi les assiettes, les amours, les arguments, les harangues, les messages et les coups de poignards. Et les logiciels, voyons !
Friday, June 24, 2022
Tuesday, May 17, 2022
A propos des procès d'intention (aphorisme)
Thursday, March 3, 2022
Lu : Le jeune acteur, tome 1 "Aventures de Vincent Lacoste au cinéma", de Riad Sattouf
Saturday, January 29, 2022
Fini : Theme Hospital (1997)
C'est avec une émotion non-dissimulée que je vous annonce que je viens de terminer le jeu Theme Hospital pour la première fois. (Du moins, pour la première fois sans tricher.)
Dans ce jeu de 1997, l'on prend en charge la gestion d'un hôpital burlesque, où se côtoient des malades qui se prennent pour Elvis Presley, d'autres qui ont la tête gonflée comme un ballon (qu'il faut alors percer puis regonfler), des cœurs brisés que l'on opère à cœur ouvert, des chauves auxquels on implante une moumoute, des mangeurs de restes de pizzas que l'on doit... purger, des médecins qui distillent du whisky, des chercheurs qui n'hésitent pas à tuer leurs patients pour mieux les autopsier, des momies dont il faut changer les bandages, sans compter les chirurgiens qui vous demandent une augmentation au beau milieu d'une opération et bien d'autres !
Thursday, January 20, 2022
En librairie / La guerre d'Algérie : La ferme-caserne, de Boudaoud Bellaredj
J'ai participé à la relecture du dernier livre de Boudaoud Bellaredj avant publication et je suis heureux de le voir enfin en librairie (en Algérie).
L’ouvrage de Boudaoud Bellaredj La ferme-caserne est un roman inspiré d’une histoire vraie, vécue par plus d’un. Il dépeint la guerre d’Algérie dans la région de Aïn-Séfra, à travers les souvenirs d’enfance du petit Rachid, berger de son état, et le témoignage de ses parents sur ce qui s’est passé de 1956 à 1962, retraçant, en effet, certains faits d’armes et de la résistance FLN que l’auteur avait pu mémoriser et noter.
Les histoires sont composées de témoignages assemblés, permettant à la fois l’immersion du lecteur et la vraisemblance historique : la condamnation de la violence et des idéologies qui la légitiment. Certains sont des récits réels écoutés et enregistrés, d’autres sont imaginés.
Il s’agit, notamment, de parler de la ferme-caserne, une ferme réquisitionnée par l'armée française, de la torture, des méfaits de la ligne Morice, du passage du colonel Marcel Bigeard, des déserteurs légionnaires, du camp de torture de Dzira et des appelés du contingent d’infanterie du 8e Rima.
À travers le petit berger Rachid, qui a vraiment existé et qui avait à peine sept printemps, l’auteur a voulu relier les sentiments émotionnels des personnages à leurs propres expériences. Les évènements racontés dans ce livre animent les mémoires du lecteur, en particulier, et les Algériens, en général, dans l’espoir d’un avenir meilleur.
Chaque auteur a sa part du récit national quand il prend sa source (ou quand il prend corps) dans la littérature ; chaque auteur aussi a sa part dans les évènements et les espoirs nationaux, et ceux de Bellaredj sont univoques : la condamnation de la violence. De l’auteur du Brasero à benjoin qui relate les années noires du terrorisme en Algérie, de Bouamama et Eberhardt (traduit en anglais et en italien) et bien d’autres écrits parus dans la presse algérienne et internationale.