Eh oui, quand on a lu Vermes, Teulé et St-Ex, il faut aller crescendo et libre Fabry. En quelques pages, il explique comment notre République s'éloigne de plus en plus de la démocratie de représentation et de toute autre forme de démocratie, comment l'élection au suffrage universel direct et la pratique du référendum nous rapprochent de plus en plus d'un absolutisme soutenu par plébiscite, comment -contrairement peut-être aux préjugés- ça n'a rien d'un phénomène général et que la France passe pour une exception dans les démocraties occidentales, même par comparaison aux Etats-Unis. Aucun Président de la République au monde ne rassemble autant de pouvoirs que celui de la République française.
Il explique aussi que les institutions prévues par les textes ne sont pas tout et que c'est, exemples historiques à l'appui, toujours la pratique politique qui finit par avoir le dernier mot face aux textes. Au final, Fabry suggère d'éviter l'enlisement et la destruction finale des restes de notre culture démocratique grâce à un coup d'état parlementaire : les parlementaires doivent instituer, de gré ou de force, une nouvelle répartition des pouvoirs qui supprimera le rôle central du Président de la République.
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