- Et puis, voyons, à quoi servirait l'école si la langue était simple ? On a appris tout ça, que les suivants se forcent donc à l'apprendre aussi !
- Oui mais... pourquoi nous efforcer à leur enseigner vu que... ils n'y arrivent pas ?
- Tant pis pour eux !
- Mais alors, tant pis pour nous ?
Voyons, voyons, le langage humain est, comme le langage informatique, un outil des plus malléables. Avec suffisamment de bonne volonté, on peut en faire ce que l'on veut. Alors, dans un monde idéal, que voudrais-je voir advenir du français ?
- Un regroupement des radicaux proches en une forme commune. Exemple: la paye, le paiement, le péage seraient rassemblés sous une même orthographe.
- Idem pour les terminaisons. Exemple: glacial et spatial. Section et connexion.
- On simplifierait les consonnes doubles. Consone, cochone, méditéranée.
- On prendrait les devants pour influencer l'oral à partir de l'écrit. (On est Français ou pas ? Un peu d'ambition, voyons !)
Pour exemple, le français souffre de la proximité sonore du -é du participe passé et du -er de l'infinitif. Ne pas savoir, ne pas ressentir, ce qu'est un infinitif, c'est j'estime une plaie béante dans l'éducation. Cela pousse les jeunes, j'en suis convaincu, à une certaine dyslexie temporelle. Il ne faut accuser ni les jeux vidéo, ni Facebook, si l'on constate que nos jeunes vivent au présent, sans jamais se soucier ni de leur passé, ni de leur avenir : c'est la faute de leur éducation linguistique. Si Passé = Infinitif, on peut bien vivre au présent ;-)
On prendrait les devants, disais-je, en changeant la forme écrite ET orale de l'infinitif. Par exemple : chanter se prononcerait et s'écrirait chantère. Chantère sous la lune, mangère un bon repas, garère sa voiture...
Alors, plus de confusion entre participe et infinitif. Ni à l'écrit, ni à l'oral. - On remplacerait l'Académie Française par une Académie de la Francophonie et on la couperait de toute influence gouvernementale. On permettrait ainsi la libre évolution du continuum franco-québeco-maghrébino-congolo-belgo-helvéto-camerouno-madagascaro-bénino-luxembourgo...
- Et pourquoi pas réhabiliter le jeu de la prononciation des consonnes finales ? Ainsi, comme Jacques Chirac qui avait gardé cette habitude de son enfance (jusqu'à 95, après il a éliminé cette bizarrerie), on pourrait clamer en salle de cours : "La France veute et peute avoir de grandes_ambitionsse et s'en donnére* les moyensse."
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