Le genre littéraire du carnet de voyage est en pleine expansion et ça ne saurait s'atténuer.
Entre l'augmentation des voyages à l'échelle mondiale, l'augmentation de l'habitude de publier, liée à l'éducation et à l'arrivée de l'Internet et de ses blogs, de plus en plus de gens ont un contenu suffisamment intéressant à publier.
Et pourquoi non ? On peut par ces lectures se rapprocher autant du sujet raconté que de l'esprit de l'auteur. Car qui dit récit dit autobiographie. Et dit prises de positions. Et dit principes et valeurs qui justifient ces prises de positions. Il s'agit donc d'une rencontre de l'autre, à travers sa description d'un sujet donné.
En plus des excellentes BD de Guy Delisle, je me rends compte que j'ai lu beaucoup de carnets de voyage, ces dernières années. Toujours dans les BD, il y a Frédéric Boilet. Il est plus connu pour son histoire d'amour L'épinard de Yukiko, carnet de voyage romancé, mais a publié un vrai carnet de voyage avec l'Apprenti Japonais.
On a ensuite le carnet de photos commentées, comme avec Útsala, l'exploration du rêve islandais, de CéJi et FrEd?! Un peu plus de lyrisme, un peu moins de commentaires : on laisse les photos s'exprimer dans l'esprit du lecteur.
Toujours orienté photo mais beaucoup plus littéraire et personnel, le fameux Istanbul carnets curieux. Si vous êtes, comme moi, tombé irrémédiablement sous le charme de cette ville éternelle qu'est Istanbul, vous savez qu'en lire un carnet de voyage, avec photographies, récit et pensées au fil de l'eau, c'est comme la visiter avec un ami. Plus qu'une invitation au voyage, c'est une invitation à l'immersion.
J'ai aussi commencé Dans les forêts de Sibérie, qui a fait couler beaucoup d'encre car il a reçu un prix Médicis. Pas de photo ni de dessin, ici on vit sur le bord du lac Baïkal et on écrit.
C'est une entrée dans la Russie d'aujourd'hui. Moins lourde et romancée que la Russie des grands auteurs russes, plus honnête que celle de Jules Verne. Au point où j'en suis, une question me tarabuste, cependant, comment en arrive-t-on à connaître la Russie au point où l'auteur la connaît, tout en étant aussi Français dans ses prises de positions et ses réflexions ? Au travers sa description de la Russie, c'est la France de cet homme qui me pose question.
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