Friday, September 28, 2012

Catherine Dufour dit n'importe quoi. Tant mieux, c'est ce qu'on lui demande.

« On ne peut pô dire n'importe quoi... non, ça ne se fait pô ! », disait un ami par Facebook interposé. Heureusement pour nous, certains prennent encore le soin de dire n'importe quoi, un n'importe quoi joliment phrasé, qui plaît à lire. Ci-dessous quelques extraits :

« Ayant à cœur de se fondre dans le paysage, les Uckler habitaient d'adorables petites chaumines sous la vigne vierge, lavaient leur linge au battoir dans l'onde fraîche de lavoirs à l'ancienne, et portaient des bonnets rouges ridicules.
« Vu d'ensemble, le spectacle était d'une mièvrerie crispante. »


« La pioupiase, mycose parasitique dont le saucisson des marais se moquait comme d'une guigne, se révéla extrêmement nocive sur le saucisson des forêts. Deux récoltes plus tard ne pendaient plus aux saucissoniers que de misérables blagues à sciures remplies de vers. »


« Pas plus tard qu'hier, il y avait encore un marlupisami dans mon aumonière à serviettes hygiéniques.
« Plaît-il ?
« Une petite bête toute jaune, qui fait plein de sotteries avec sa queue. »



Alors voilà, quand on sait que Catherine Dufour s'inspire de Pratchett, quand on sait qu'elle écrit en français sur des segments où elle se trouve désespérément seule (fantasy et science-fiction), on ne peut qu'en recommander la lecture. Tant qu'à faire, autant commencer quelque part :
  • Blanche Neige et les lance-missiles, premier livre d'un cycle de fantasy.
  • Le goût de l'immortalité, premier de ses livres de science-fiction, qui a remporté quelques prix.

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