Monday, October 6, 2014

Lu : En finir avec les idées fausses sur les fonctionnaires et la fonction publique, Bernadette Groison (FSU)

Expose des idées moins fausses mais très partiales, voire carrément fallacieuses, étayées par des statistiques choisies, dont on dira avec mansuétude qu'elles sont de bonne guerre dans le fonctionnaire-bashing ambiant. Ce n'est toutefois pas dans ce petit livre qu'on trouvera des éléments de réflexion malins sur les réformes à mener. Disons juste que c'est une *défense* courtement argumentée des fonctionnaires et de la fonction publique.




Tuesday, September 23, 2014

Ig Nobel 2012 report

D'accord, c'est un Ig Nobel 2012, mais je ne m'en remets toujours pas...


LITERATURE PRIZE: The US Government General Accountability Office, for issuing a report about reports about reports that recommends the preparation of a report about the report about reports about reports.

REFERENCE: "Actions Needed to Evaluate the Impact of Efforts to Estimate Costs of Reports and Studies," US Government General Accountability Office report GAO-12-480R, May 10, 2012.

Wednesday, September 17, 2014

Plaisirs solitaires de lecteur

Pennac, dans son Comme un roman dit que "ce que nous avons lu de plus beau, c'est le plus souvent à un être cher que nous le devons." Comment le contredire quand je regarde ma bibliothèque ? Et dire que la lecture passe pour un plaisir solitaire !
  • Il y a ce manuel de chinois acheté un jour d'optimisme lors d'un voyage familial à Hong-Kong ;
  • Ce livre de photos sur la Roumanie d'avant, offert par ma professeure de roumain ;
  • Ce petit essai illustré sur les machines de Léonard de Vinci, offert par un couple d'amis pendant notre école d'ingénieurs ;
  • Un tome des annales de Sighetu, acheté sur place en voyage avec des amis ;
  • Cette thèse d'histoire comparée des civilisations de Neagu Djuvara, offert par l'une d'entre eux, sur laquelle elle avait donné une conférence ;
  • Ce livre de la linguiste Henriette Walter, recommandé par l'excellente Responsable des Relations Internationales de mon école d'ingé ;
  • Ion, de Liviu Rebreanu, que j'ai déniché sur l'incitation d'un collègue de bureau qui s'appelait Ion ;
  • Il y a ces livres sur le Limousin, sa langue, sa culture, son art, dont certains écrits par un cousin, qui me ramènent à ma région natale, à mes parents, à mes grands-parents ;
  • Ce livre bilingue, la Lettre du Moldave, offert par l'éditeur lui-même qui était aussi mon voisin de palier ;
  • Cette version originale du Parfum de Patrick Süskind, dénichée par un ami ;
  • Ce récit poétique, vaguement autobiographique, écrit par un ancien directeur de mon école, avec lequel je m'entendais bien (et que je regrette) ;
  • Ces livres, que m'a fait découvrir mon professeur de français de 1ère : L'ère du soupçon de Nathalie Sarraute, Eléments de métrique française de Jean Mazaleyrat, l'Apostille au Nom de la Rose d'Umberto Eco, l'Ami retrouvé de Fred Uhlman, d'autres encore ;
  • Ces livres d'une auteure roumaine installée en France, à la relecture desquels j'ai (légèrement) participé avant leur publication ;
  • Ce recueil de poésie de mon professeur d'anglais et néanmoins ami ;
  • Ces innombrables cadeaux de mon frère ;
  • Ces exemplaires de Dante, achetés en Sicile avec une amie ;
  • Ces emprunts à dix ou vingt personnes différentes, tous des proches ;
  • Ces BD qui fondent notre culture commune, à mes parents, mon frère et moi ;
  • Ces nombreux livres que j'ai lus à ma femme les soirs pour l'endormir...

Comment ne pas reconnaître qu'un livre est chargé d'émotion ? Comment s'étonner que l'on préfère souvent relire plutôt que de se plonger dans la nouveauté ?

Friday, January 3, 2014

Lu : Un combat et autres récits, de Patrick Süskind



Lu : Un combat et autres récits, recueil de 4 histoires courtes de Patrick Süskind (traduction Bernard Lortholary)

Il faut lire Süskind avec beaucoup de recul, Süskind est notre complice dans l'humour si nous faisons preuve de suffisamment de recul. Je ne saurai trop le conseiller aux lecteurs qui refusent comme moi l'eau de rose, les policiers et les thrillers.

Attention, spoiler ci-dessous !

Au programme de ce petit livre que j'ai dévoré :
  • L'exigence de profondeur : histoire cynique de l'interaction entre une artiste et son critique, entre son œuvre et son hygiène de vie et, bien sûr, entre le regard porté par le lecteur sur l'artiste avec et sans les commentaires du critique.
  • Un combat : partie d'échecs publique, où le vainqueur se sent perdant, où le perdant s'en moque et où les spectateurs se sentent les dindons de la farce.
  • Le testament de maître Mussard : récit d'une vie de recherches par un vieil homme qui démontre l'horrible vérité qu'il a découverte : le monde se transforme peu à peu en coquillage, sous l'impulsion et la force invincible d'une monstrueuse divinité coquillage. (Je jurerais une parodie de Lovecraft.)
  • Amnésie littéraire : comment un auteur répond-il à la question fatidique de savoir quelles lectures ont changé sa vie ? Le narrateur, que l'on peut identifier partiellement avec l'auteur, suggère que c'est la capacité à oublier ce qu'il a lu qui crée un écrivain.